
Humains en chemins 2023-24


« Comment faire pour mettre en place des changements culturels ??? »
C'est la grande question Ă l'origine de notre recherche action.
Parmi les expĂ©rimentations, il y a ce cycle d'ateliers : Humains en chemins. L'objectif est d'innover, de chercher ensemble, d'Ă©changer, de vivre des choses dans nos corps, de mettre des mots dessus, Ă l'oral et Ă l'Ă©crit, d'aller nous nourrir auprĂšs d'autres qui se sont dĂ©jĂ penchĂ©s sur ces sujets, etc. On va cheminer ensemble, profiter de ces temps d'arrĂȘt pour observer nos croyances, nos fonctionnements, nos transformations. Et cela, avec toujours en tĂȘte « Vers quels types de sociĂ©tĂ©s avons-nous envie d'aller ? Quelle place pour la diversitĂ© et le « hors-norme » ? «Â
Chaque atelier se fera en 4 parties : un cercle de parole, un moment d'Ă©criture (ou dessins pour celleux qui prĂ©fĂšrent), un moment dans le corps et un moment descendant-inspirant. Comme on ne veut pas donner la prioritĂ© Ă l'un ou Ă l'autre, on va tirer au sort l'ordre dans lequel ils auront lieu đ
Cette activitĂ© se trouve dans la rubrique « Enraciner l'estime de soi » et pas dans celle « Faire vivre nos utopies » car elle choisit l'approche individuelle, au sens de la transition intĂ©rieure : comment je me mets personnellement en mouvement pour me sentir bien dans les nouveaux projets collectifs et aussi ĂȘtre au service du bien commun. On n'est pas dans une approche de dĂ©veloppement personnel qui fait peser la charge de la responsabilitĂ© sur les individus isolĂ©s. Il y a toujours des allers-retours entre les individus et les groupes auxquels ils appartiennent, car c'est ainsi que nous nous construisons en tant qu'humains.
« En chemins » au pluriel car ceux-ci sont nombreux, divers et variĂ©s. Les points de dĂ©part et d'arrivĂ©e, les modes de locomotion, les centres d'intĂ©rĂȘts, les contraintes et privilĂšges, aussi. Ils sont tous justes. L'atelier se vit en mode « tĂ©moignage ». Personne n'a raison ni tort. Il n'y a que des points de vue. Ćuvrons Ă nous enrichir mutuellement en dĂ©couvrant les cartes du monde de chacun.e.
Quand ?
Un jeudi sur deux d'octobre 2023 à février 2024, une fois en aprÚs-midi, une fois en soirée
â le 5 octobre de 14h Ă 18h : « Le temps de vivre »
â le 19 octobre de 18h Ă 22h : « Avoir bon »
â le 2 novembre de 14h Ă 18h : « Ancrage â les pieds dans la terre »
â le 16 novembre de 18h Ă 21h-21h30 : « Dans les yeux de qui je me regarde â choisir des collectifs soutenants »
â le 7 dĂ©cembre de 14h Ă 18h : « Remercier nos soutiens »
â le 21 dĂ©cembre de 18h Ă 22h : « Regarder nos ombres »
â le 4 janvier de 14h Ă 18h : « Partir ou rester ? »
â le 18 janvier de 18h Ă 22h : « Les couleurs de nos vies â accueillir les diversitĂ©s »
â le 1e fĂ©vrier de 14h Ă 18h : « Empathie et dĂ©centrement »
â le 15 fĂ©vrier de 18h Ă 22h : « Ăcoute le Vivant »
â le 29 fĂ©vrier de 14h Ă 18h : Bilan et cĂ©lĂ©bration du cycle
OĂč ? à LiĂšge
Avec qui ?
Animé par Bernadette Leemans, écoconseillÚre, philosophe, écrivaine publique, slameuse, danseuse, masseuse, heyoka, maman, connectée à son intuition et à plus grand que soi.
Ouvert Ă toute personne qui a envie de cheminer sur ces thĂšmes en petit groupe convivial et bienveillant.
Comment ?
Inscription vivement souhaitĂ©e, mĂȘme en derniĂšre minute. Chaque sĂ©ance est accessible sĂ©parĂ©ment, il nâest pas nĂ©cessaire de participer au cycle entier. Prix libre. Une pause est prĂ©vue pour manger son pic-nic lors de la formule en soirĂ©e. On souhaite aussi que ce processus contribue Ă nourrir notre recherche sur les changements culturels et de rapport au monde.
D'autres questions ? Bernadette Leemans 0498 54 33 81 ou info @ lesfougeres.be
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*** Vu le succĂšs de ces ateliers, d'autres « ateliers philo » de ce type seront proposĂ©s par la suite. Si vous ĂȘtes intĂ©ressĂ©.es, vous pouvez dĂ©jĂ manifester votre intĂ©rĂȘt par mail. ***
(On s'entend, succĂšs qualitatif plus que quantitatif : les participants adorent trouver un lieu oĂč Ă©changer sur ces sujets, cela ne veut pas dire que le groupe est consĂ©quent…)
Attention : Participer Ă ces ateliers peut avoir un impact sur votre vie, vos valeurs, vos sujets de discussions avec vos proches (qui pourraient ne pas apprĂ©cier…) ou avec des inconnu.es (qui pourraient beaucoup apprĂ©cier ??). Il n'est pas impossible que vous ayez ensuite envie de changer de job ou de dĂ©mĂ©nager, de vous dĂ©sencombrer ou d'investir du temps, de l'Ă©nergie et/ou de l'argent dans d'autres secteurs que jusqu'Ă prĂ©sent. Peut-ĂȘtre mĂȘme que vous allez rire plus souvent, faire des « folies », contaminer votre entourage, recevoir des fĂ©licitations, des compliments, des remerciements,…
L'asbl Les Fou(s-)gĂšre(nt) aimerait assumer toute responsabilitĂ© pour la joie dĂ©bordante envahissant votre vie jusque dans ses moindres recoins, mais c'est VOUS et bien vous qui ĂȘtes au commandes de votre vie !
TRĂS IMPORTANT : Vous ĂȘtes toujours libres de ne pas participer (sans dĂ©ranger ceux qui participent), de dĂ©tourner toutes ces consignes, de les malaxer pour les adapter Ă votre sauce.
Si vous souhaitez vous inspirer de ces animations, vous y ĂȘtes autorisĂ©.es moyennant la licence CCBYSA, c'est-Ă -dire citer la source (Les FougĂšres asbl) et utiliser la licence CCBYSA qui interdit Ă toute personne de copier et vendre ce contenu.
Matériel :
– (recommandĂ©) un carnet de bord qui vous accompagnera pendant les ateliers et aussi entre ceux-ci (idĂ©alement d'un papier suffisamment Ă©pais et sans lignes, sauf si vous aimez Ă©crire sur des lignes ou sur un papier quadrillĂ©)
Si vous participez aux séances en présentiel, il vous sera offert lors de la premiÚre séance.
– (version minimaliste) du papier
– des vĂȘtements confortables permettant de bouger et Ă©ventuellement de s'asseoir par terre
– Si vous vivez ce processus en dehors des sĂ©ances en prĂ©sentiel, prĂ©voyez aussi des crayons, bics, marqueurs* de couleurs, des ciseaux, une latte, de vous installer confortablement, de quoi Ă©couter de la musique.
* Pour les français de France, des crayons de papier, des crayons, des feutres đ
Pensez Ă revenir lire ce prĂ©ambule rĂ©guliĂšrement, il sera sans doute complĂ©tĂ© au fil des sĂ©ances đ
Bon voyage !!!
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« Réduire son temps de travail »
Parmi la dizaine de propositions du sondage de l'exposition « La Terre en héritage » du Préhistomuséum de Flémalle, seule « réduire son temps de travail » a rencontré un vif succÚs.
Afin de vraiment bien illustrer cet atelier, je n'ai pas hĂ©sitĂ© Ă payer de ma personne. J'ai rĂ©pondu positivement, sur un coup de tĂȘte, Ă l'invitation d'un ami de venir passer quelques jours chez lui, au bord d'un lac, Ă 7h de route vers le sud. A peine sortie de ma voiture hier fin d'aprĂšs-midi, j'ai enfilĂ© mon maillot et piquĂ© une tĂȘte dans les eaux accueillantes et dĂ©licieusement rafraĂźchissantes.
(Je mens, si la tempĂ©rature Ă©tait agrĂ©able pour mon corps, y mettre la tĂȘte a Ă©tĂ© un supplice ! ZĂ©ro commentaire sur les 24°C, dĂ©but octobre prĂšs de Lyon Ă 17h30.)
J'ai le privilĂšge d'avoir un travail qui peut se faire de (presque) n'importe oĂč. J'assume le handicap (sĂ©quelle d'une succession de burn out) de devoir me reposer 4 jours aprĂšs 2 journĂ©es de travail intense ou d'avoir les neurones en pagaille jusque 16h si je les ai convoquĂ©s avant leur heure (qui est souvent de midi). Je bĂ©nis la formule de mi-temps mĂ©dical qui me permet de combiner les besoins de mon corps et la joie de faire un travail que j'adore.
Alors, voilĂ , c'est installĂ©e au bord de ce lac que je vous invite Ă vous offrir ce temps de vivre, vous aussi. A votre sauce personnelle. Le rendez-vous de ce jeudi 5 octobre aprĂšs-midi devient un rendez-vous avec vous-mĂȘmes đ
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2 jours plus tard âŠ
En mode « faites ce que je dis, pas ce que je fais » âŠ
Lâami chez qui je me suis Ă©vadĂ©e est un stakhanoviste du travail. Et comme jâavais super envie de vous proposer cet atelier pour le 5 octobre, date annoncĂ©e pour la version en prĂ©sentiel, quand lui travaillait, jâĂ©tais sur mon ordinateur (au soleil dans le jardin quand-mĂȘme) pour vous Ă©crire le dĂ©roulĂ©, puis prĂ©parer la newsletter, y compris les retours sur Cap 2033 et les infos de mes collĂšgues. Je nâai pas respectĂ© mon corps, je nâai pas respectĂ© mon rythme, je nâai pas entendu les signaux dâalerte. 7 heures de route mardi et presque 7 heures sur lâordinateur jeudi, câĂ©tait beaucoup trop. Surtout avec si peu de pauses et en les reportant trop longtemps pour pouvoir aller dâabord jusquâau bout dâune tĂąche. Comme dâhabitude, jâai besoin dâexpĂ©rimenter lâexcĂšs de quelque chose pour pouvoir ensuite savourer son absence.
Prendre le temps de vivre âŠ
Nous dĂ©sintoxiquer de cette culture de lâhyperactivité⊠Identifier nos rĂ©flexes. ReconnaĂźtre comme les alcooliques « Moi, Bernadette, jâai une addiction au travail ». Je suis victime de lâorganisation sociĂ©tale et de la pression sociale. Il y a tellement Ă faire ! Câest tellement difficile de sâoctroyer de vraies pauses. Et tellement souvent, on les paie en dĂ©calant juste des choses en amont et en aval qui deviennent tellement chargĂ©s et contraignant quâon perd le bĂ©nĂ©fice de la pause. Jâai zĂ©ro leçon Ă donner. Jâai beaucoup Ă apprendre de vos tĂ©moignages.
Se donner, sâautoriser le temps de vivre, câest un chemin âŠ
Seul.e, on nây arrivera pas. Comment lâĂ©nergie dâun groupe peut-elle ĂȘtre soutenante dans un changement vers un mieux ? Comment identifier les sirĂšnes de lâhyperactivitĂ© et les tourner en ridicule au lieu de nous laisser emprisonner dans leurs filets ?
Prendre ou se donner (le temps de vivre)Â ?
Dans notre langage quotidien, le mot « prendre » est utilisĂ© Ă toutes les sauces (un photo, le train, une douche, rendez-vous, un cafĂ© avec des amis, âŠ) Dans ma croyance, les mots quâon utilise crĂ©ent des rĂ©alitĂ©s. Ils envoient des vibrations dans lâUnivers et peuvent ĂȘtre trĂšs puissants. Depuis quelques annĂ©es, jâessaie de remplacer le plus possible le mot « prendre » par des synonymes. Je trouve quâil est le reflet dâune sociĂ©tĂ© prĂ©datrice, symbole de cette culture « enfant roi » oĂč on considĂšre la « nature » comme un gisement de ressources Ă notre service.
En Ă©crivant les lignes prĂ©cĂ©dentes, je me rends compte quâil ne sâagit pas simplement de se donner le temps de vivre, mais quâil faut le prendre et mĂȘme plutĂŽt lâarracher. Câest un acte rĂ©volutionnaire. Il implique un effort, une Ă©nergie considĂ©rable. Changer nos rĂ©flexes, sortir des orniĂšres de nos routines, ça demande un pied de biche, câest un arrachement. Seul.e, chacun.e dans notre coin, câest mission impossible. Nous avons besoin dâĂȘtre accompagnĂ©s, de recevoir le soutien dâun groupe ou au moins dâautres personnes qui nous encouragent Ă penser autrement. Le « TINA » (There is no alternative » de Margaret Thatcher est complĂštement obsolĂšte. Les alternatives sont nombreuses, trĂšs diversifiĂ©es et trĂšs riches. Rien que lâaccepter, dĂ©couvrir celles-ci, oser croire quâelles sont Ă notre portĂ©e Ă nous aussi, câest dĂ©jĂ tout un chemin. La deuxiĂšme partie est de les implĂ©menter dans nos quotidiens. Jâai envie de croire que la premiĂšre est plus difficile que la deuxiĂšme. A tort ou Ă raison âŠ
Comme le dit Hassina Semah, dans sa formation sur les dominations systĂ©miques, changer les choses, cela demande un effort. Si cela ne coĂ»te rien, câest quâon nâa rien mis en place. Car le statu quo (ou business as usuel) renforce le systĂšme mis en place. Sortir de la matrice, cela implique de sâen arracher. Câest un acte violent, rĂ©volutionnaire, difficile, coĂ»teux, fatigant. Peut-ĂȘtre mĂȘme dangereux ou, du moins, risquĂ©. Car il met en pĂ©ril le systĂšme, il menace le confort de toustes celleux qui nâont pas la force de nous imiter et qui vont essayer de nous en empĂȘcher, sinon leur systĂšme de croyance (et donc leur Ă©quilibre mental) sont menacĂ©s. Du moins, cela lâest pour les pionniers que nous sommes. Lorsque suffisamment dâentre nous auront ouvert la voie (et la voix ?), le chemin sâĂ©largira pour les suivant.es. Gratitude et encouragements pour ces pionniers !
Câest douloureux aussi. Il faudra prĂ©voir de prendre (sic) soin de nos blessures et de les rĂ©parer (voir chapitre sur les guĂ©risons et les rĂ©parations). Le temps devient un ami. Cela ne se fait pas en un jour. Lorsquâun enfant apprend Ă marcher, il tombe des milliers de fois. Nous aussi, nous tomberons, nous trĂ©bucherons. De nombreuses tentatives, expĂ©riences, apprentissages jalonneront le chemin. Voir chapitre concernant nos failles, Ă©checs, erreurs et combien les rendre visibles est un super levier !
Remarque :
Se poser nâimplique pas toujours ne rien faire. Cela peut consister en une balade, du jardinage, faire des choses quâon aime et reporte trop souvent, organiser mieux son chez soi pour sây sentir mieux, ou mĂȘme simplement dormir plus longtemps.
TĂ©lĂ©charger l'invitation en pdf : Humains_en_chemins – 1 Le_temps_de_vivre
Vous pouvez nous envoyer vos tĂ©moignages par mail Ă l'adresse info @ lesfougeres.be. Ils seront anonymisĂ©s avant d'ĂȘtre partagĂ©s (avec votre accord). MERCI !


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2. Avoir bon
Compte rendu de l'atelier : prochainement disponible …
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3. Ancrage – Les pieds dans la terre
« A la Sainte Catherine*, tout bois prend racine«Â
Et si ce dicton populaire ne nous parlait pas seulement de jardinage ?Â
En ce dĂ©but novembre, les chrĂ©tiens fĂȘtent la Toussaint, la fĂȘte de tous les saints et l'occasion d'honorer nos morts. Cela correspond Ă la fĂȘte celte de Samain, le nouvel an celte. Il tombe juste entre l'Ă©quinoxe d'automne et le solstice d'hiver**. Dans de trĂšs nombreuses traditions paĂŻennes, on considĂšre que c'est le moment oĂč le voile entre le monde des vivants et celui des morts (ou des esprits ou des Ă©nergies subtiles) est le plus fin. Elles invitent (entre autres) Ă nous reconnecter Ă nos ancĂȘtres, au passĂ©, Ă nos racines.
Humains en chemins…
AprĂšs avoir dĂ©cidĂ© de nous offrir un temps pour cheminer, aprĂšs avoir posĂ© que cela se ferait dans la joie, cette 3e sĂ©ance est consacrĂ©e Ă nos ancrages. D'oĂč est-ce que je viens ? Quelles sont mes valeurs ? De quel sol suis-je issu.e ? D'oĂč est-ce que je dĂ©marre ? Il s'agit aussi d'affermir mes ancrages pour pouvoir affronter les tempĂȘtes sereinement, dans la confiance de qui je suis. Rassembler nos provisions, vĂ©rifier les fondations et les volets de nos maisons pour ĂȘtre prĂȘt.es Ă traverser la froidure de l'hiver.
Tout un programme, me direz-vous ! Rassurez-vous ! On n'en fera pas le tour en 4 heures đ Selon les Ă©lans des personnes prĂ©sentes, la balance penchera plutĂŽt d'un cĂŽtĂ© ou d'un autre. Le chemin commence avant l'atelier et se poursuit … tout au long de la vie đ
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* La Sainte Catherine est le 25 novembre. C'est la date recommandée pour planter des arbres.
** Comme tombent juste entre les solstices/Ă©quinoxes les fĂȘtes d'Imbolc le 2 fĂ©vrier (la Chandeleur), de Beltaine (1e mai), de Lugnasad dĂ©but aoĂ»t (+/- l'Assomption le 15 aoĂ»t). Les premiers chrĂ©tiens ont « christianisé » les fĂȘtes paĂŻennes qui cĂ©lĂ©braient les rythmes des saisons depuis des millĂ©naires.
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Détails du jour :
La séance aura lieu dans les bois du cÎté de Spa. Au programme :
Les inscriptions sont encore possibles par téléphone (0498 54 33 81). Vous pouvez aussi bien sûr vivre ces invitations à votre rythme, chez vous. Si c'est le cas, un petit retour sur vos impressions nous ferait le plus grand plaisir ! Bel ancrage !
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4. Dans les yeux de qui je me regarde – choisir des collectifs soutenants
Nous sommes des animaux grĂ©gaires. Nous ne pouvons survivre seul.e. S'inscrire dans un groupe, y ĂȘtre acceptĂ© nous oblige Ă respecter des codes. Cela a une influence sur nos comportements et sur nos croyances profondes. Certains comportements sont valorisĂ©s par certaines personnes et collectifs, et pas dans d'autres groupes. Lorsque nos valeurs Ă©voluent, il importe de trouver des collectifs qui partagent notre nouvelle façon de voir et de vivre, car nos anciens collectifs peuvent nous tirer en arriĂšre.
En cette période de plongée vers le froid et le manque de lumiÚre, on aime se sentir soutenu.e. Quelles sont les personnes et les éléments qui sont soutenants dans nos vies ? Comment encore mieux nous nourrir de ces soutiens ?
Horaire : 18h à 21h-21h30 (L'horaire prévu était jusque 22h. On finira plus tÎt sur demande des participant.es)
De la soupe et du pain sont prévus sur place. Si besoin de plus, prenez votre picnic. On fera une pause pour casser la croûte.
A l'approche du Solstice d'Hiver, les jours raccourcissent, l'obsurité augmente. Les médias nous abreuvent d'une actualité bien sombre, elle aussi. Comment cela nous impacte-t-il ?
Dans nos contrées, beaucoup d'animaux hibernent ou ralentissent leurs activités. Et nous ? Est-ce qu'on se donne le droit de ralentir, de cocooner, de nous tourner vers notre intériorité, de prendre soin de nous ?
Décembre, c'est aussi le mois des cadeaux, de la gratitude.
Une sagesse ancestrale amĂ©rindienne, transmise sous le nom des « Treize mĂšres originelles »*, cĂ©lĂšbre en dĂ©cembre la gratitude pour chacune des expĂ©riences de notre vie. Elle nous invite Ă ĂȘtre reconnaissant.es pour les dĂ©fis auxquels nous sommes confrontĂ©s, car ce sont eux qui nous construisent. Elle met en avant l'importance de rĂ©server du temps pour cĂ©lĂ©brer les dons de notre vie, car cela crĂ©e de l'espace pour accueillir l'abondance future. Elle nous encourage Ă dĂ©velopper nos talents pour donner le meilleur de nous-mĂȘmes, Ă reconnaitre les oeuvres des autres et ainsi activer les cycles donner-recevoir. Changer de regard permet de dĂ©couvrir que la nĂ©gativitĂ© et les peurs attirent des leçons de vie difficiles, alors que voir l'abondance et exprimer nos gratitudes appellent de nouvelles expĂ©riences joyeuses.
Et si nous mettions Ă profit ces temps obscurs pour chercher autour de nous quelles sont les petites choses, simples ou complexes, banales ou extraordinaires, qui sont juste magnifiques ?
Et si nous remercions chaleureusement, sincÚrement, les yeux dans les yeux, toutes les personnes qui contribuent, à leur échelle, à rendre nos vies si belles ? Et si nous étions (encore) plus attentif.ves à semer des paroles de gratitude pour tous ces petits « riens » du quotidien ? Pour les cadeaux plus conséquents, on pourrait imaginer des remerciements originaux : en poÚmes ou chansons, en dessins ou collages, par mail ou courrier postal, ou toute autre forme.
Certain.es d'entre vous auraient peut-ĂȘtre envie de rĂ©pondre « Mais ma vie Ă moi, elle est pourrie ! » En ĂȘtes-vous bien sĂ»r.e ? Parmi toutes ces choses pĂ©nibles, ne peut-on pas remarquer des sourires, des mains tendues, passages cĂ©dĂ©s, portes tenues, petits services non demandĂ©s, etc ?
Et si nous Ă©tions (encore) plus attentif.ves Ă , nous aussi, offrir ces petites attentions autour de nous ? Et Ă regarder ce que cela change dans les relations, en l'autre, en nous …Â
Et si on exprimait Ă haute voix nos remerciements pour ce qu'on prend pour acquis : l'oxygĂšne produit par les plantes, la lumiĂšre du soleil, l'eau indispensable Ă nos vies, la nourriture (arrivĂ©e jusqu'Ă nous grĂące au travail de tant de personnes), le piquant du vent qui nous fait nous sentir si vivant.es, avoir un toit solide sur nos tĂȘtes, pouvoir nous dĂ©placer (grĂące au pĂ©trole), pouvoir voyager sans visa, l'Ă©lectricitĂ© sur un simple clic, … et aussi, quand on y pense, les milliards de bactĂ©ries de nos intestins qui nous permettent de digĂ©rer, etc etc
Lorsque tout va mal au dehors, lorsque les nuits sont longues et sombres, il y a toujours dans nos vies ces dizaines de petites choses magnifiques, comme une myriade de petites bougies dans l'obscuritĂ©. Au grand jour, on n'y prĂȘte pas attention. Ce sont les tĂ©nĂšbres qui mettent en Ă©vidence ces lueurs et les rendent prĂ©cieuses.
Ceci est une des composantes de la 7e grande catégorie de leviers vers une société qui soutient la vie et le vivant.
Si vous souhaitez allumer symboliquement une vraie bougie, vous pouvez choisir de vous fournir chez Amnesty International et peut-ĂȘtre en mettre une Ă votre fenĂȘtre le 10 dĂ©cembre, journĂ©e internationale des droits humains.
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Le Solstice est l'occasion de plonger Ă la rencontre de nos ombres, de les dĂ©couvrir, les apprivoiser, adoucir leur prĂ©sence. Nos ombres, c'est nos dĂ©fauts, nos blessures, nos souffrances, nos colĂšres, peurs, sentiments d'impuissance, nos regrets, remords, … Si on les met juste sous le tapis, elles macĂšrent et le couvercle de la cocotte-minute risque de sauter Ă des moments vraiment pas adĂ©quats …
Comme cet exercice est difficile, il a été préparé par les séances précédentes, notamment l'ancrage dans la gratitude.
Les chemins trĂšs frĂ©quentĂ©s finissent par se creuser d'orniĂšres dont il est difficile de s'Ă©chapper. Est-ce que je reste dans les rails, dans les clous ? Est-ce que je sors du cadre ? OĂč trouver le courage de changer de mode de fonctionnement ? Quels dĂ©clics ? Quels leviers ?
La pĂ©riode des bonnes rĂ©solutions est arrivĂ©e. Alors, on concrĂ©tise nos rĂȘves ou ils restent au stade de plans fumeux ?
Le mot « inclusion » est trÚs à la mode. Notre recherche indique que c'est un leurre complet, tant qu'on n'a pas été aux racines du problÚme. Notre société est basée sur de multiples dominations, lesquelles oppriment diverses catégories de personnes et bénéficient à quelques oligarques. En prendre conscience est le premier pas nécessaire pour pouvoir déconstruire les mécanismes du systÚme.
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